Index de l'article

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Autres curiosités

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Les Roches à Bassins


 

Le Portail de Monsieur (lettre R sur le plan des fortifications)

 

En fait il s'agit de la porte d'accès Sud du château d'Allègre. Cet ouvrage fut construit entre 1365 et 1435. Il tire son nom "Monsieur" du seigneur en titre, baron, puis marquis d'Allègre.

D'après un acte du 10 avril 1613, La Porte de Monsieur avait alors un grand corps de logis et deux tours dites  : l'une de l'horloge, l'autre du colombier.


Le Portail de Monsieur est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Le portail de Monsieur vu du sudLe Portail de Monsieur vu du Sud

Ses deux tours sont assez bien conservées. Elles étaient jadis surmontées d'un chemin de ronde crénelé. On distingue sur la tour de gauche (qui fut longtemps cachée par une maison) des meurtrières qui ont très bien survécu à l'oeuvre du temps.

 

Le portail de Monsieur vu en contre plongéeLe portail de Monsieur vu en contre-plongée
Cette vue nous permet d'observer la fente par laquelle passait la herse.

L'horloge située à son sommet a nécessité des modifications pour cacher les plombs indispensables à son fonctionnement.
Il a pour cela fallu construire une avancée en forme de cheminée, juste sous les créneaux ; celle-ci est soutenue par des pierres de tailles. Cette transformation est assez récente (1826).

 

Le portail de Monsieur (vu de la Place du Marchédial)Le Portail de Monsieur (vu de la place du Marchédial)

L'hôtel des Mozac (sur la photo "Café du marché") est contigü au portail de Monsieur.

 

Histoire récente

Pendant de nombreuses années, le Portail de Monsieur (que l'on appelait aussi ta Tour de l'horloge ou le "porche") a été couronné par un arbre, celui-ci a été supprimé dans les années 1950.

 

Le portail de Monsieur avec son arbreLe Portail de Monsieur avec son arbre et surtout la maison en reconstruction qui va cacher la tour pendant de nombreuses années

Le portail de Monsieur avec son arbreLe portail de Monsieur avec son arbre et la maison qui cachait la tour de gauche

Le portail de Monsieur avec son arbreLe portail de Monsieur, son arbre et la halle (à droite)

 


 

Les hôtels du XVe siècle

Ces hôtels particuliers furent construits à partir de 1435 (pendant la guerre de cent ans), le baron YVES I DE TOURZEL autorisa huit familles nobles à bâtir ces hôtels particuliers à l'intérieur de la première enceinte pour y être protégées en cas de siège. JACQUES D’ALLEGRE, fils d'YVES I, confirma ces privilèges en 1453 et 1485 en renonçant (envers ces huit familles) à son droit de mainmorte (droit dont jouissait le seigneur de s'emparer de la succession de son serf à sa mort) qui était d'usage dans la seigneurie. Ces huit familles étaient alors : les D’Artasse, De Bar, De Chardon, Du Chier, De la Clède, De Sailhans-Mozac, Grellet et Guérin de Pouzols.

 

Hôtel d'Artasse (N°5 sur le plan des fortifications)

Flanqué contre les remparts donnant sur le Mont Bar et juste à côté de l'hôtel de Bar, il fut érigé comme les autres hôtels en 1435. Jean d'Artasse, écuyer et Seigneur de Mondasse de Fix et de Besse en fut le premier occupant. En 1776 l'hôtel est vendu à la famille Breul qui y installa l'hôtellerie de "l'étoile d'or". La tourelle d'angle qui existait côté Porte de Monsieur a été remplacée par des escaliers. La porte d'entrée a conservé son porche d'origine avec son linteau en accolade dans le style du XVe siècle.

  Hôtel d'Artassa blason-Artasse200
Hôtel d'Artasse et son écu

 

Hôtel de Bar (N°6 sur le plan des fortifications)

C'est la plus vieille famille d'Allègre les "de Bar" qui ont fondé cet hôtel particulier aux environs de 1435. Il fut la demeure de Lancelot de Bar, écuyer et capitaine du château d'Allègre. Situé à côté de l'hôtel d'Artasse il a récemment subi des travaux de rafraîchissement qui font de cette bâtisse un des hôtels les mieux conservés. Avec sa tour d'escaliers centrale et sa cour d'honneur qui donne sur le Marchédial cet hôtel a un cachet médiéval incontestable.

  Hôtel de bar blason Hôtel de bar
Hôtel de bar et son blason

Hôtel de Chardon (N°8 sur le plan des fortifications)

Bâti peu après 1435 par Pierre de Chardon dont le manoir avait été bûlé par les anglais. L'hôtel fut vendu en 1755 aux soeurs Dominicaines qui y restèrent jusqu'au milieu du XXe siècle. Une tour octogonale avec une porte blasonnée faisait saillie sur la rue des Boucheries. Celle-ci fut démolie en 1868 pour cause d'alignement de la rue. Dans les fondations existe encore une citerne en pierres qui a été creusée jusque sous la rue Notre dame de l'Oratoire, l'actuel nom de la rue des Boucheries.

 Hôtel de Chardon blason Hôtel de Chardon
Hôtel de Chardon et son écu

 

Hôtel du Chier (N°7 sur le plan des fortifications)

 Presque en face de l'hôtel de Chardon il fut bâti en 1435 par Pons seigneur du Chier (prononcer "ché"). Actuellement il ne reste plus que sa tour à escaliers au fond d'une petite cour en forme de chemin. C'était le plus vaste de ces hôtels particuliers. En 1621, Durand de Mozac, trouvant son Hôtel trop exigü et moins agréable fit reconstruire l'hôtel du Chier pour en faire sa demeure. A l'époque c'était un des plus riches habitants du village fortifié. Dans la cour, sur la gauche on peut apercevoir le puits pratiquement intact. Au sommet de la tour'à peine visible on peut distinguer l'écu de la famille "Roux du Clos" avec la date 1621.

Hôtel du Chier blason Hôtel du Chier
Hôtel du Chier et son écu

 

Hôtel de la Clède (N°2 sur le plan des fortifications)


Sa façade est la plus grande de celles du Marchédial, la bâtisse est adossée aux remparts ouest de la cité. Cet hôtel a été fondé par Jean de La Clède, Seigneur de la Clède près d'Allègre. Suite au mariage de Catherine Boutaud de la Clède qui épouse en 1723 Jacques Grellet, Seigneur de Chaduzias et du Bessioux, l'hôtel passe à la famille Grellet. Cette famille, très célèbre à Allègre habitera en ces murs jusqu'en 2000.

Hôtel de la Clède blason Hôtel de la Clède
Hôtel de la Clède et son blason

 

Hôtel de Sailhans-Mozac (N° 1 sur le plan des fortifications)

Bâti peu après 1435 par les Sailhans, l'hôtel est passé aux Mozac par mariage. Ceux-ci avaient la charge de "capitaine du Portail de Monsieur". On trouvait sur place le corps de garde, le dépôt de munitions ainsi que l'accès à la tour menant au système de défense de la porte. Le bâtiment a gardé une façade proche de son aspect d'origine.

 

Hôtel de Sailhans-Mozac blason Hôtel de Mozac
Hôtel de Sailhans-Mozac et son blason

 

Hôtel des Grellet (N°3 sur le plan des fortifications)


Adossé au mur d'enceinte d'Allègre cet hôtel a lui aussi été érigé en 1435 par Pons Grellet, époux d'Isabeau d'Artasse. Sa construction a été assez longue puisqu'elle s'est achevée en 1485. Il est situé au 3 rue du château, très proche de l'hôtel des Guérin.
En 1593, durant le siège d'Allègre par le Duc de Nemours, l'hôtel était habité par Pons Grellet troisième du nom et gouverneur de la ville. Plus tard la famille s'installa dans l'hôtel de la Clède situé à quelques pas en direction du portail neuf (dit de Monsieur).
En 1860, il est vendu à la famille Leyreloup pour le transformer en magasin de draperies. A l'époque la bâtisse était bien plus importante, elle débordait davantage sur la place du Marchédial, pour des raisons d'alignement et de facilitation de passage elle a du être sévèrement amputée.

Hôtel des Grellet blason Hôtel des Grelet
Hôtel des Grellet et son écu

 

Hôtel des Guérins de Pouzols (N°4 sur le plan des fortifications)

En 1435, Pierre de Guérin, seigneur de Pouzols et de Chambarel capitaine du château érige cette bâtisse à l'angle de la rue des Clostres. A l'intérieur est conservée la tour des escaliers de l'hôtel. On dit aussi qu'un souterrain partirait de cet hôtel du XVe siècle mais l'hypothèse reste à vérifier.
La façade donnant sur le Marchédial est la conséquence d'un agrandissement relativement récent.

Hôtel des Guérin de Pouzols blason Hôtel de Guérin
Hôtel des Guérin de Pouzols (façade donnant sur le Marchédial) et son écu

 Hôtel de Guérin
Hôtel de Guérin vu de la rue du château

 


 

La porte de Ravel (lettre L sur le plan des fortifications)

La porte de Ravel (au nord-est) était sans doute un peu moins impressionnante que la porte de Monsieur, elle était flanquée de deux tours (une seule a résité aux outrages des hommes et du temps, elle est assez bien conservée). Cette porte a été en partie détruite en 1845 pour permettre l'élargissement de la chaussée afin de faciliter le passage des charrettes et autres véhicules hippomobiles. Les gonds sont encore bien visibles ainsi que les trous servant à placer les barres en fer pour consolider la porte. Une trace de la tour de gauche (en entrant dans la cité) est conservée dans la façade faisant face.

Porte de Ravel : vue générale Porte de Ravel : vue rapprochée
Porte de Ravel : vue générale et rapprochée

Porte de Ravel : vue détaillée Porte de Ravel : ce qu'il reste de l'autre côté

Porte de Ravel : vue détaillée et vue des restes de la tour démolie

 

 

 


 

Les poternes

Afin d'assurer des échanges avec l'extérieur, en plus des "portes" fortifiées existaient deux poternes (on dit "posterles" dans le midi), l'une côté nord-est et l'autre en regard du Mont Bar. Cette dernière était certainement prévue pour accéder au charreyron menant en direction de Fontelines pour aller chercher de l'eau (entre autre). Ces passages étaient moins bien protégés que les "portes". Ainsi c'est par la porterne nord que trois hommes déguisés en femme sont passés pour aller assassiner Yves III.

"JACQUELINE D’AUMONT, marquise d'Allègre, épouse de YVES III, se disant maltraitée par son mari quitta le château pour se retirer auprès de ses parents. C'est alors que le marquis se mit en quête d'une autre dame. Celle-ci, le sachant marié, se moqua de lui. Cela déplut fort à notre homme qui ne se fit pas faute d’insulter ladite dame ... qui se vengea. A quelque temps de là, le marquis reçut une lettre de la dame disant qu'elle viendrait le trouver pour lui témoigner toute son affection. A cet effet, il était prié de laisser ouverte la fausse porte de son château (la poterne côté nord). A l'heure dite, trois hommes habillés en femme entrèrent dans sa chambre et le tuèrent. C'était le 13 juillet 1577."  Les assassins ne furent jamais inquiétés.

La poterne nord (lettre K sur le plan des fortifications)

poterne nord poterne nord : vue rapprochée

C'est par la poterne nord que pénétrèrent 3 silhouettes féminines qui assassinèrent Yves III

La poterne donnant sur le Mont Bar (Lettre N sur le plan des fortifications)
Elle a complétement disparu

Poterne donnant sur le Mont bar


Sans doute se trouvait-elle au croisement des remparts donnant sur Bar et du charreyron menant à Fontelines. Possible aussi que le Duc de Nemours (le 8 août 1593, lors du siège d'Allègre) pointat ses canons (placés juste en face dans le "pré du canon") en direction de cet endroit qui constituait un point faible.


 

Les écuries du château (lettre H sur le plan des fortifications)

Encore presque intactes les écuries sont actuellement utilisées pour accueillir des concerts car la qualité accoustique est remarquable. La partie supérieure était utilisée comme grenier. Une citerne existait dans le bâtiment qui fait angle.

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Les écuries du château

 


L'église d'Allègre

 

En cours de construction

 

Au pied du mont Baury, vers 1012, s'élevait le village de Grazac avec son église romane dédiée à Saint-Martin. Sous yves II, l'église romane est remaniée et cède la place au style gothique. Une des deux clés de voute du choeur est aux armes de Gabriel de Tourzel. L'autre clé est un IHS aux lettres entrelacées.  La construction de l'église gothique a été commencée avant 1512 et achevée peu après 1527. Elle possédait une nef, et huit chapelles.
En 1822, suite à des travaux, le clocher s'effondre entraînant la destruction de l'édifice.
A cette époque la chapelle du château dédiée à Saint-Yves est détruite. La poterne (dans la rue ND de l'Oratoire actuelle) et la Porte de Ravel, sont abattus pour faciliter la circulation des voitures (à chevaux). Leurs pierres sont réutilisées pour bâtir la nouvelle église. La reconstruction va durer un peu plus de 40 ans.
En 1961 et 1962 l'église est à nouveau restaurée dans un style moderne.

Vous voulez tout savoir sur l'église Saint Martin d'Allègre entre 1822 et 1865 : Téléchargez le document très complet rédigé par René Bore.

Eglise avant la restauration de 1961-1962

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eglise-avant-restauration

 

Eglise après 1962 (en 2015)

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Aspect extérieur

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Allègre et la télévision

Sans avoir connu de nombreux tournages (comme Sarlat, Pézenas, ou même Blesle), le site exceptionnel d'Allègre a attiré au moins à trois reprises l'attention d'hommes de cinéma ou de télévision qui y ont situé l'intrigue de l'une de leurs réalisations.

Dans l'été 1961, Bernard Hecht choisit Allègre pour y situer une bonne partie d'un feuilleton (à l'époque, on ne parlait pas de série) en 13 épisodes de 26 minutes.

Bernard Hecht est un réalisateur que l'on peut rattacher à la fameuse « école des Buttes-Chaumont » qui nous valut tant de réalisations télévisuelles de qualité à l'époque de la RTF et de la chaîne unique de télévision en noir et blanc.

L'intrigue est, à vrai dire, assez obscure : il s'agit d'un chassé-croisé amoureux entre Barbara (Anne Tonietti) et Charles-Auguste Bauvallet (Philippe Ogouz). Nommé clerc de notaire en Haute-Loire, ce dernier n'aura de cesse de rechercher sa belle, qui a disparu, dans tous les châteaux de la région.

La distribution comprenait des acteurs de grande qualité : Jean-Marc Tennberg, Jacques Monod, Bernard Hecht, Jean-Paul Moulinot, Harry-Max,...

Diffusé au printemps 1962, le feuilleton ne connut pas un grand succès, mais, à l'époque, la concurrence entre les chaînes n'existait pas !...

On y verra, outre les sites, un attelage de vaches et Maxime Pubellier en chauffeur de taxi, avec sa 403 familiale verte (ce n'était pas un rôle de composition !).

Le Piano oublié est un téléfilm français tourné à Allègre, Saint-Paulien et Varennes-Saint-Honorat, en mars 2006. Œuvre d'Henri Helman, il a été diffusé en 2007 sur FR3 et, en 2009, sur une chaîne de la TNT.

Grand pianiste de renommée internationale, Julien Fontanet se souvient... En 1961, dans le village où il a grandi, Sainte-Cécile (Allègre), malgré son jeune âge, Julien est déjà fin mélomane. En effet, non seulement ce garçon bénéficie d'un véritable talent, mais il est également doté d'une oreille absolue. Mais sa passion pour la musique ne plaît pas à son père, qui souhaite le voir reprendre l'entreprise familiale. Un jour, Julien découvre par hasard un piano oublié dans une bergerie abandonnée (la scierie de Fontanet), ainsi que son mystérieux propriétaire, Benjamin (Jacques Perrin), qui va lui révéler un lourd secret. Julien va remonter peu à peu le cours des souvenirs pour découvrir l'histoire de son nouvel ami Benjamin qui lui enseigne si profondément le piano. Son enquête avec son amie Rosine l'amène bientôt sur le passé noir de son père. En réalité, Benjamin s'étant marié avec une juive Sarah était un des plus grands pianistes de l'époque jusqu'à ce que l'armée allemande occupe Paris. Enfin, ce grand musicien parachève sa succession juste avant sa mort, en choisissant Julien en tant que son héritier. Il l'appelle son « dernier fils ».

Le film donne à voir de nombreuses vues d'Allègre, de ses rues et même de certains intérieurs (3 rue Notre-Dame de l'Oratoire). Plusieurs habitants de la commune ont eu l'occasion de participer au tournage en tant que figurants. La municipalité de l'époque apporta un soutien actif à la réalisation : on se souvient de la tente implantée à l'arrière de la mairie, qui servait de cantine aux acteurs et techniciens.

Paris Shanghai est un court métrage français réalisé, pendant l'été 2010, par Thomas Cailley.
Alors qu'il entreprend un voyage de 20 000 kilomètres à vélo, Manu croise la route de Victor, un adolescent au volant d'une voiture volée...
Manu aime les voyages, les grands espaces et les rencontres. Victor non.
Le film a été présenté au festival de court-métrage de Clermont-Ferrand en 2011 et a obtenu de nombreux prix dans des festivals nationaux et internationaux. Il a été diffusé sur Canal+
L'équipe de tournage a été hébergée par la commune dans l'appartement de La Poste, en juillet 2010. A l'été 2012, le réalisateur s'est marié en mairie d'Allègre avec Isabelle Gayte dont la famille est originaire de Vernassal et possède une résidence secondaire aux Fages.
Dans la distribution apparaissent Rose Beignier, de Menteyres, (la vieille dame) et Laure Gouzian, de la rue du Parc (la mère de Claire).
Depuis, Thomas Cailley poursuit une carrière qui a retenu à plusieurs reprises l’attention de la critique  avec des films comme Les Combattants, ou tout récemment  Ad vitam (série policière en 4 épisodes diffusée sur Arte les 15 et 22 novembre 2012).

 

Ces trois films peuvent être empruntés à la Médiathèque Germaine Tillion